DE L’ESCRIME AUX JEUX OLYMPIQUES

ET PLUS PARTICULIEREMENT

AU SABRE FEMININ

 
                                                                                                                                                               

 

 

Le nouveau président du Comité international olympique (CIO) belge Jacques Rogge, en visite à Nîmes s’est montré très ferme au cours d’un point-presse, aux côtés de René Roch: «L’entrée du sabre féminin au programme olympique des Jeux d’Athènes dépend de la FIE, a-t-il rappelé. Mais, pour lutter contre le gigantisme, le nombre de compétitions d’escrime n’augmentera pas. Il faudra vous en tenir à dix, comme à Atlanta et à Sydney».

 Les comptes, alors, sont vite faits et les réflexions déjà bien engagées, à partir du moment où, avec le sabre féminin, le nombre de tournois individuels monte à 6 contre 4 par équipes. Toutes les formules ont été envisagées et  sont encore à l’étude: relais mixtes (deux femmes - deux hommes) au fleuret, à l’épée et au sabre, plus un relais mixte (avec participation d’une escrimeuse et d’un escrimeur par arme). Cela présenterait l’avantage d’assurer une représentation complète à Athènes mais obligerait pratiquement à adopter aussi ce système pour les championnats du monde et les compétitions par équipes de coupes du monde et sacrifierait la formule actuelle dont personne ne conteste le grand intérêt sportif et le caractère très spectaculaire.

 Après discussion entre René Roch et Jacques Rogge, une nouvelle tendance semblait se dessiner à Nîmes. Elle consisterait à opter pour un roulement olympique entre les armes. A chaque JO, quatre épreuves par équipes - probablement deux masculines et deux féminines - seraient ainsi organisées. Les deux armes qui n’auraient pas été retenues le seraient pour les Jeux suivants. Ce n’est évidemment pas l’idéal mais pourrait être un moindre mal puisque les positions du Comité international olympique ne seront pas infléchies. Jacques Rogge l’a d’ailleurs confirmé publiquement au représentant des athlètes, l’Allemand Ralf Bissdorf, qui s’était invité au point-presse pour sonder les intentions du président du CIO. Désormais, chacun dispose au moins de l’information à la source, ce qui, dans le climat passionnel actuel, a au moins l’avantage d’être la version officielle, à défaut de clore les polémiques.

 Encore faut-il définir les critères du choix. Comment procéder? Faut-il prendre en considération la maturité des armes et le niveau technique et physique de la majorité de ses pratiquants? Auquel cas, la présence du sabre féminin à Athènes ne serait pas assuré.

 A Nîmes, une poignée de championnes mises à part, la qualité moyenne de l’escrime a paru faible, voir rudimentaire et la hiérarchie encore très mouvante. Pour preuve, la compétition par équipes qui a vu accéder au podium mondial trois nations (Russie, Roumanie et Allemagne) qui n’avaient pas particulièrement brillé il y a deux ans à Séoul. «Les sabreuses sont généralement d’anciennes fleurettistes, observe Ioan Pop. Il s’agit de deux armes conventionnelles mais l’exécution technique est radicalement différente. C’est pourquoi il arrive que l’on voit un meilleur sabre féminin au niveau des cadettes car ce sont, le plus souvent, des spécialistes authentiques qui ont appris la technique et la gestuelle du sabre dès leur première mise en garde».

 

Source: Escrime Internationale

Une mise au point intéressante après la parution de divers articles dans la presse traitant de compétitions mixtes hommes - femmes. Voir également l’article «Oups! Gianna Hablützel-Bürki a l’air effrayée» paru dans l’Epée d’Argent no 22, page 32, décembre 2001).

CB

 

QUELQUES DECISIONS IMPORTANTES DU COMITE EXECUTIF DE LA FIE

L’ESCRIME ARTISTIQUE A LA FIE

 Le Comité Exécutif, lors de sa réunion à Nîmes le 31 octobre 2001, s’est proposé d’admettre une nouvelle discipline: l’escrime artistique, qui constitue un moyen spectaculaire de promotion pour notre sport. L’escrime artistique se définit comme «la pratique artistique de l’escrime sous toutes ses formes devant un public». Un Championnat du monde d’escrime artistique, pour lequel un règlement serait établi, pourrait être organisé en même temps que les Championnats du monde. Les fédérations nationales seraient donc invitées à constituer en leur sein un département d’escrime artistique regroupant des professionnels.

 

Source: Escrime Internationale FIE, No 38, 12.2001

 

PÉKIN, ACCUEILLERA LES JEUX EN 2008

Pour nos jeunes escrimeurs amateurs de beaux voyages il y a encore une bonne marge pour se qualifier pour aller voir la grande muraille! (CB)

C’est le 13 juillet dernier à Moscou que le CIO a attribué à Pékin les Jeux Olympiques de 2008. Déception immense pour Paris, qui n’est arrivée qu’à la troisième place, supplantée par Toronto, superbe outsider. Félicitations à la Chine!

Les Jeux Olympiques n’ont jamais eu lieu en Chine, pays le plus peuplé du monde. Ce sera donc une belle occasion de faire rayonner l’esprit olympique, de promouvoir son ouverture sur l’extérieur et d’accélérer le développement économique et le progrès social. Les conceptions que Pékin propose sont simples: harmonie entre l’homme et la nature, combinaison entre le sport et la culture et mise en application des nouvelles et hautes technologies.

Il est vrai que le choix de la Chine a suscité quelques controverses en raison du non respect des droits de l’Homme, mais le CIO et Juan Antonio Samaranch voulaient ancrer dans l’arène sportive internationale un pays qui n’a renoué avec les Jeux que depuis 17 ans, après un demi-siècle d’absence. L’on sait aussi que le Président Samaranch avait joué un rôle clé en ramenant  «l’ex-Empire du milieu» dans le giron du CIO en 1979. Quatre ans après le début de sa présidence en 1980, les athlètes chinois faisaient un retour historique lors des Jeux de Los Angeles en 1984 (15 médailles d’or). Les Jeux avaient été refusés à la Chine en 2000 au profit de Sydney, et huit ans après cette amère défaite, la ville impériale est repartie au combat avec une campagne très politisée, puisque Pékin tient à affirmer son développement et sa rénovation. La municipalité et le «Bobico» (comité d’organisation des Jeux) ont choisi leur camp: cap sur le futur avec un nouveau Pékin et des Jeux grandioses.

Aussi, l’organisation des Jeux Olympiques à Beijing (Pékin), tournera une nouvelle page dans son histoire et les Jeux Olympiques du nouveau siècle donneront au monde entier une nouvelle impression.

EMBLÈME PEKIN JO

L’emblème de la candidature de Pékin aux Jeux Olympiques est composé de 5 anneaux olympiques, sous forme d’un noeud chinois; il ressemble aussi à un homme faisant des exercices de Taiji (boxe chinoise). Il symbolise l’union, la coopération, les échanges et le développement commun des peuples au nouveau siècle, et représente l’esprit olympique: «plus vite, plus haut, plus fort».

 

Source: Magazine Escrime-FFE

Tiphaine Guicherd

UNE PREMIERE ET UN GRAND PAS!

C’est dans les locaux du centre de contrôle Eurovision de l’Union européenne de Radiodiffusion (UER) situé au milieu de la verdure dans la commune du Grand-Saconnex (banlieue de Genève), que le président René Roch et Henri Perez, directeur du Département des opérations de l’UER, ont signé le 18 avril dernier le contrat liant la Fédération internationale d’escrime (FIE) et l’UER pour les trois prochains championnats du monde.

«C’est une première pour l’UER et nous testons avec les compétitions de la FIE ce nouveau type d’accord dans lequel nous plaçons beaucoup d’espoir pour l’avenir», a déclaré Henri Perez, au moment de la signature du contrat. En effet, pour la première fois, l’UER signe directement avec une fédération sportive pour la retransmission télévisée de grands événements sportifs sans passer par un de ses membres.

Cette signature fut suivie d’une courte réception, au cours de laquelle René Roch s’est félicité «de cet accord qui permettra une large diffusion d’images de qualité des championnats du monde et, quand cela sera possible, d’épreuves de la Coupe du monde des différentes armes durant la saison».

René Roch et Henri Perez, ainsi que les personnes présentes à cette signature, ont ensuite porté un toast au succès de cette collaboration.

Au préalable, René Roch accompagné de Jochen Färber, chef de presse FIE, et de Bernard Dumont, directeur de la communication FIE, avaient été impressionnés par leur visite de l’ensemble des installations techniques du site de Genève, sous la conduite de Georges Béry, ingénieur belge du centre technique des opérations de l’UER.

 

Qu’est-ce que l’UER?

L’UER est la plus grande association professionnelle de diffuseurs nationaux de radiotélévision, comptant plus d’une soixantaine de membres actifs répartis dans quarante-neuf pays (de l’est à l’ouest de l’Europe et incluant l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient). Ce sont aussi cinquante membres associés dans trente pays dans le reste du monde. Pour la télévision, l’UER dispose d’un réseau capable de transmettre simultanément sur trente canaux, grâce à l’utilisation du satellite Eutelsat interconnecté à plus de cinquante stations terrestres. Au total plus de six mille cinq cents heures de programmes sportifs relayés par le réseau.

 

EBU - UER, European Broadcasting Union

Union Européenne de Radio-Télévision

Source: Escrime Internationale No 36

Textes relevés par Charles Beausire