LA PENSEE UNIQUE DU 5° AGE

Lorsque vous aurez l’occasion de vous déplacer pour suivre des tournois de coupe du monde ou des championnats officiels, vous noterez que l’attitude des arbitres a changé. Bien loin de faire l’unanimité surtout en ce qui concerne les armes conventionnelles, les phases d’armes et jugements sont désormais codifiés. Cette nouveauté ne modifiera en rien la révolution qu’est en train de subir le fleuret mais a pour mérite de familiariser le monde de l’escrime contemporaine avec une gestuelle correspondant à l’essentiel des actions à décortiquer lors d’un assaut. Gérontocratie et modernisme ne font pourtant pas bon ménage. Nos amis judokas ont mis en place ce moyen d’arbitrer voilà 20 ans ; ces mêmes 20 années au cours desquelles des techniciens dont je fais partie mettent en garde les pseudo-décideurs ( les mêmes qui se sucrent sur le dos de ceux qui pratiquent ce beau sport avec passion ) sur la dérive du fleuret et sur la nécessité de supprimer le non valable comme au sabre. Il semblerait que les doyens de la FIE ( et de la connaissance par la même occasion ) se penchent sur le problème ! ! ! Que dire de l’avenir de l’escrime aux Jeux Olympiques ? Il a fallu 15 banquets et autant de voyages d’affaires de nos prix Nobel de l’escrime pour réduire les armes en bout de papier et les glisser dans le chapeau du Président Copperfield afin qu’il se livre au plus grand numéro d’artiste que l’escrime ait connu : le tirage au sort des épreuves par équipes pour Athènes ! Résultat : Pas de fleuret féminin et de sabre masculin… La Roumanie se retire, ses 2 médailles potentielles passent à la trappe ; La France et l’Italie hurlent au scandale ( comme d’habitude ) ; la Russie menace de boycotter toutes les coupes du monde et de ne plus en accueillir ! L’Amérique du sud n’y entend rien et les trentenaires se préparent à de beaux jours si leur arme n’est pas tirée au sort. Ceux qui ont bientôt 100 ans décident aujourd’hui de l’avenir de ceux qui en ont 25 ! Choisis ton camp camarade mais ne désespère pas il n’y a pas de problème qui ne se résolve pas. De plus, si il faut se battre pour que notre voix soit entendue, nous nous battrons car pas d’escrime sans tireurs et pas de tireurs sans Maîtres ! Attention les doyens de la faculté, la révolte s’amorce ! A vos armes.

JMC