Une
famille très, très sympathique
Connaissez-vous Réclère ?
Un autre « Bout-du-Monde » où
nous nous sommes intégrés avec bonheur !
Philippe est devenu le
Docteur, (un docteur débordé) et moi, la Marianne.
Notre jardin et l’école
aidant, nous avons rapidement fait la connaissance des gens alentour.
Le jardin d’abord, une vraie jungle. Lassés de
manier la tronçonneuse et ne sachant que faire des montagnes de branchages débités,
le Jacques, figure incontournable du village, est venu accompagné de son cousin
(il sont tous cousins), le Petit Louis, éleveur de chevaux Franche-Montagnes, défricher,
tronçonner, désoucher, débroussailler et nous débarrasser de sept chars-à-pont
de végétaux divers. Tout cela, avec les gens du village qui venaient s’enquérir
de l’avancement des travaux, ça crée des liens !
En novembre, le deuxième
week-end après la Toussaint, on tue le cochon et on le mange à l’occasion de
repas pantagruéliques. Cela dure trois jours, et la semaine suivante, on remet
ça, C’est le « revira ». Les tables se réservent d’année en
année. Au menu, gelée, attriaux, saucisses à rôtir, rôti, choucroute garnie,
boudin et j’en oublie peut-être, le tout suivi des schrifflates et du toetché.
On n’a pas encore trouvé le courage d’y aller. Et la damassine, en
avez-vous déjà entendu parler ?
Quant à l’escrime, nous
sommes restés orphelins de salle d’armes durant trois mois. Difficile !
Puis ce fut la quête.
D’abord visite à la salle la plus proche, Sochaux. C’est la section escrime
du FC Sochaux. Mais nous avons définitivement trouvé ce lieu près du Stade
Bonal bien trop sinistre.
Deuxième tentative, sans
grande motivation, à Bâle.
C’est une salle avec
beaucoup d’enfants. A notre arrivée, il y avait peu d’adultes. Patrice
Gaille, alors président, a rassemblé ses troupes, et maintenant un bon groupe
se retrouve le mercredi soir. Comme à Genève, désastre, aucun fleurettiste à
l’horizon. Il y a quelques semaines, un Allemand égaré à La Chaux-de-Fonds,
était l’exception qui confirme la règle, mais il est déjà reparti !
- La Coupe Toubib.
- La Coupe Borle.
- Le Tournoi de fin d’année,
où , en 97, le vainqueur a été tiré au sort.
- La Coupe de la Rentrée,
dont le trophée est la boule de la rampe d’escalier volée dans l’immeuble
où se trouvait l’ancienne salle.
- Le lancer de Sugus à la
fin des compétitions internes.
Plus traditionnels, les
cours d’arbitrage et de réparation.
Chaque mercredi, il nous
concocte un échauffement d’enfer, suivi d’une formule de poule bien à lui
et toujours renouvelée. Puis la leçon et souvent de la théorie, parade en cédant
par exemple, et nous rentrons fourbus à la maison. Merci Maître !
Nous avons également eu le
plaisir de revoir Michel Ruchonnet, très pris par son club de vol à voile et
son activité professionnelle, il se fait rare.
Il faut quand même que
l’on vous parle modestement de nos performances. Philippe a fait premier du
brassard pour l’an 2000, et moi, deuxième. D’aucuns ont crié au complot !
Quant à nos enfants, Grégoire,
12 ans, continue l’escrime. Clarisse, 10 ans, a trahi. Après trois ans, elle
a renoncé. Atteinte par le virus ajoulot du cheval, sa passion de toujours.
Dans le village voisin de Damvant, il y a plus de chevaux que d’habitants. Son
manège est à Chevenez, distant de sept kilomètres de la maison seulement, la
bienheureuse. Et Eloïse, 7 ans, a un dédain profond pour notre sport.
En hiver, nous sommes
parfois privés d’escrime à cause du temps ; neige et verglas nous
obligent à renoncer. Ainsi va la vie dans notre Jura d’adoption !
Le mot de la fin reviendra
à une dame de Réclère, qui en voyant des vieux masques chez nous, m’a
demandé : « La Marianne, on dit escrime ou ice-cream ? »
Cordiales salutations à
vous tous, escrimeurs restés Genevois !
Fin de leçon. Philippe
Avec Frédéric, le fils du Maître La Marianne
Vue sur la fresque (en plus, il neige..) Grégoire, Eloïse et Clarisse.
Maître Houguenade