La galerie de tableaux

de la salle d’armes s’enrichit

 

 

Jean-Louis Petitpierre faisait, naguère, sur les pistes, un coup personnel imparable que l’on appelle communément une « botte secrète ». Il y prenait un plaisir fou alors que ses vis-à-vis d’un moment se sentaient de plus en plus humiliés. Si bien qu’en particulier ils le supplièrent de leur expliquer ce trait.

 Dis-nous Jean-Louis, ne nous laisse pas les bras ballants de surprise.

 Or, il y a quelques jours, Jean-Louis est arrivé à la salle, de son pas tranquille, son petit sourire habituel au coin des lèvres, mais avec un paquet sous le bras. Il est allé directement avec son complice Charles au « Bar des mousquetaires » et ils y ont suspendu le magnifique tableau reproduit ci-dessus.

 Cette oeuvre représente des escrimeurs, en couleurs (chaussettes blanches, culottes grises, pourpoints rouges et tricornes noirs galonnés d’or). Ce sont des gentilshommes.

 On nous dit que c’est la « parade de prime sur un coup de seconde ». La parade ne semble pas efficace à voir l’habit peut-être coupé et surtout l’air consterné du personnage. Après avoir étudié ce coup durant de nombreuses années, Jean-Louis fait cadeau à la SEG de son secret. Il doit être bien soulagé de s’être ainsi confessé. Merci Jean-Louis.

 Là-dessus, Maurice Baudet voyant l’effet libérateur d’un tel geste décida d’en faire un également et il apporta un autre tableau de la même veine. Les protagonistes sont vêtus de bleu et portent au côté le fourreau de leur arme.

Il s’agit de la « garde en quarte et le coup de quarte basse » d’une particulière finesse. Espérons que nous verrons les habitués de cette salle sur les pistes exécuter ces positions à moins qu’ils ne passent leur temps à admirer ces tableaux, ce qui est évidemment plus facile.

 Pour les besoins de l’impression de ce bulletin il n’a pas été possible de reproduire actuellement le second tableau.

P B