Compétition Genève-Berne

Par Pierre Beausire

 
                                                                                              

Après la défaite cuisante du printemps, à Berne, nos tireurs genevois avaient hâte d’en découdre de nouveau pour sauver leur honneur.

Rendez-vous était pris pour novembre mais les aléas de la vie et des activités de chacun rendaient difficile la date exacte à fixer.

 

Enfin le 3 novembre fut retenu et ce jour-là, dès trois heures, huit tireurs de la Société genevoise d’escrime étaient à la salle prêts et fiévreux.

 

Les athlètes bernois arrivèrent en ordre dispersé et, vers les trois heures et demie, notre organisateur Bruno Arrighi ouvrit la séance par un discours frappé au coin du bon sens dont nous avons retenu les points essentiels : « Après les événements tragiques sur le plan mondial et national de ces derniers temps nous sommes conscients qu’il est important de soigner la solidarité en général. L’amitié entre nos deux sociétés contribue modestement à atteindre ce but. Nous espérons que nous arriverons à maintenir la tradition de nos rencontres amicales qui nous procurent toujours beaucoup de plaisir. »

 

Les matches commencèrent donc sous le regard des spectateurs angoissés. Les visiteurs n’avaient réuni que sept tireurs, il convenait ainsi d’éliminer du classement final le Genevois placé en dernière position. Il en faut bien un que nous remercions tous pour son abnégation et son courage.

 

Signalons que chez nos concurrents Bernard Kauter s’est permis le luxe de faire le maximum de victoires tandis que chez nous c’est Hermann Hattemer qui s’est classé en tête avec une seule défaite. Le résultat fut logiquement en faveur des Bernois mais par 26 victoires à 23, ce qui est tout à fait honorable. J’ai alors remarqué une attitude importante du point de vue sportif : nos amis de la ville fédérale ont pris note des résultats avec une discrétion digne d’un savoir-vivre évolué.

 

Les compétitions se terminèrent vers les cinq heures et après une séance de douches chacun s’est retrouvé devant un apéritif bienvenu. Puis ce fut le plat de résistance composé d’une entrée de saumon fumé puis d’une solide raclette arrosée raisonnablement.

 

Nous devons de poursuivre cette tradition à l’aide de la Présidence puis à tous ceux qui bénévolement se sont chargés d’organiser, de fournir les convives en matériels, en nourritures et en boissons, de mettre tout en place, de disposer, d’aménager, de coordonner, de racler, de remettre en place, notamment. Ce qui n’est pas une mince affaire, n’en déplaise à certains !

 

A l’année prochaine, chers compétiteurs.

                                                                                                   P. B.